Tracy Crosswhite 7 Fausses pistes by Robert Dugoni

Auteur:Robert Dugoni [Dugoni, Robert]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Amazon
Publié: 2021-11-22T23:00:00+00:00

Daniella réveilla Tracy après seulement quelques heures d’un sommeil agité. Tracy se leva et la changea, en même temps que lui parvenait d’en bas une bonne odeur de café frais et de bacon. Quand elle descendit avec Daniella, Vera vint aussitôt à sa rencontre et lui prit le bébé des bras.

— Ah, voilà mon petit ange, dit Vera.

Faz était aux fourneaux, retournant le bacon dans une poêle, et s’apprêtant à cuire des œufs brouillés dans une autre. Il avait un torchon à carreaux rouge et blanc drapé sur une épaule, et ses petites lunettes de lecture sur le bout du nez. Il avait l’air d’un cuistot XXL dans un boui-boui de fritures.

Rex et Sherlock lui avaient immédiatement témoigné leur affection – l’odeur du bacon n’y étant évidemment pas étrangère. Assis tout près de lui dans la cuisine, ils le fixaient d’un air d’attente, comme hypnotisés.

Tracy savait que ni Vera ni Faz n’avaient beaucoup dormi. Il était plus d’une heure du matin quand ils étaient arrivés. Dieu merci, le temps s’était maintenu ; il n’avait pas neigé. Tous trois étaient restés éveillés à bavarder une heure de plus, jusqu’à ce que Vera convainque Tracy et Faz d’aller se coucher et de reprendre leur discussion le lendemain matin.

Vera s’assit à la table de la cuisine devant un café et babilla avec Daniella en mangeant un toast à la confiture. Faz détacha la page des sports de son journal et tendit le reste à Tracy.

— J’ai failli geler sur place le temps d’aller chercher le journal dans la boîte aux lettres, dit-il, les yeux rouges.

Son visage portait encore les traces du tabassage qu’il avait subi ; des marques brunes et des cicatrices étaient toujours visibles, mais à part cela, c’était le même bon vieux Faz – avec son physique de garde du corps tout droit sorti de la trilogie du Parrain.

Tracy n’était pas étonnée que son équipier eût manqué « geler sur place » en allant à la boîte aux lettres, étant donné sa tenue vestimentaire – pantalon en toile, chemisette ample et mocassins en cuir. Dan avait une deuxième paire de bottes qui devrait aller à Faz ; elle espérait que ce dernier avait au moins pensé à apporter un manteau d’hiver. Avec son mètre quatre-vingt-quinze pour cent vingt-cinq kilos, il n’y avait aucune chance pour qu’il entre dans ceux de Dan.

— Tu as réussi à dormir un peu ? demanda Vera à Tracy.

— Pas beaucoup. Et vous deux ? Le lit était assez grand ?

Faz et Vera avaient dormi dans le lit « queen size11 » de la chambre d’amis, qui avait été la chambre de Therese.

— Ça allait très bien, la rassura Vera.

— Parle pour toi, la brindille, dit Faz. Moi, j’ai eu l’impression d’être une sardine.

— M’étonnerait que les sardines ronflent autant que toi, en tout cas, répliqua Vera.

Puis, à Tracy :

— Le lit était très bien. Prends un peu de café, et mange quelque chose.

Tracy attrapa la cafetière.

— C’est du déca ?

— Oui, bien sûr, dit Vera. Pas question d’ingérer de la caféine quand on donne le sein.

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